« Quand je présentais le projet je disais toujours : “c’est sans enzymes, sans phosphate, sans pesticides… sans… sans… sans… sans”. En bonne italophile, je me suis dit que Senza c’était pas mal comme nom parce que ça veut dire “sans” en italien, c’est joli et puis il y avait le côté bon sens aussi […] d’ailleurs notre baseline aujourd’hui c’est “cultivons le bon sens”. » Laura Schorestene, co-fondatrice de Senza.
À la recherche du sens perdu
Mélanie Lafuma et Laura Schorestene se rencontrent sur les bancs de l’École supérieure de commerce de Paris. Dix ans plus tard, après avoir travaillé respectivement dans la gestion de projets culturels et dans les médias, elles font un constat commun : elles ont besoin de changer de cap et de s’engager dans un projet porteur de sens.
C’est à cette époque que Laura, habituée des épiceries en vrac, réalise que les contenants des produits achetés (les BIB, littéralement « bag in box ») contiennent plusieurs couches de plastique et sont jetés. Il y a donc un vrai décalage entre les magasins qui affichent une ligne zéro-déchet et la réalité de « la poubelle jaune qui déborde dans l’arrière-boutique ». L’idée a germé : on peut mieux faire !
Faire un produit qui soit vraiment écologique de bout en bout – la matière première, la fabrication, la distribution – et prouver que c’est possible.
Senza naît ainsi en 2019, n’en déplaise aux détracteurs et autres dubitatifs qui leur disent qu’elles vont trop loin avec leur démarche vraiment globale. Elles commencent par fabriquer des produits d’entretien – du savon, de la lessive – et apprennent sur le tas, en s’entourant d’une chimiste responsable de laboratoire.
Quelques années plus tard, elles se lancent dans la cosmétique.
Avant la gamme de produits, Senza c’est avant tout une démarche, et l’idée audacieuse qu’on peut tout avoir : un produit écologique, zéro-déchet, en circuit court, bio et de qualité. Cet engagement va de pair avec des choix concrets, celui par exemple de ne pas avoir recours à l’huile de coco qu’on ne trouve pas en France et pas en bio, donc de ne pas fabriquer de shampooing. Ou encore de consigner la totalité des contenants ! « Les gens savent que s’ils achètent chez Senza il n’y a pas de loup. […] C’est cette transparence-là qui devient un engagement. »
Pas de loup à La Louve ! ☺
En symbiose avec les producteurs récoltants
Senza travaille presque exclusivement avec des producteurs bio locaux et français. Leur productrice récoltante la plus proche est située à moins de 60 kilomètres de l’atelier ! Sur une trentaine de producteurs, il n’y en a que trois qui sont situés hors de France, en Espagne et en Italie, car les options françaises des ingrédients concernés n’existaient pas ou n’étaient pas forcément plus écologiques (provenance Corse par exemple).
Dès les débuts de Senza, Mélanie et Laura ont souhaité travailler avec des producteurs qui avaient de petites exploitations, pour favoriser la qualité du lien. Pari gagnant : les relations se sont intensifiées au fur et à mesure et débouchent aujourd’hui sur des projets imaginés et menés conjointement !
Les fondatrices peuvent ainsi développer la gamme de produits et une vision à plus long terme. Quant aux producteurs récoltants, cela leur permet d’avoir plus de débouchés, mais aussi d’acquérir de nouvelles compétences métier. On n’a pas pu découvrir tous les projets secrets en développement chez Senza, mais on peut vous révéler en exclusivité pour la LouveLetter qu’il y aura bientôt une nouvelle huile bio qui n’existe pas encore en France !
Du savon ménager au bi-phase
Les produits que vous allez retrouver en rayon témoignent de l’évolution de Senza, de l’entretien à la cosmétique : entre 2019 et aujourd’hui, la gamme est passée de 3 à 70 produits !
À l’origine, Senza était surtout une savonnerie, qui centrait son activité sur la production de lessive, de savon ménager et de savon noir. L’objectif reste le même aujourd’hui : avoir des solutions bio et naturelles pour entretenir sa maison tout en respectant l’environnement et la santé.
Tous les produits sont sans allergène, sans pesticide, sans phosphate, sous label Nature & Progrès.
C’est la production de savons saponifiés à froid qui a donné à Mélanie et Laura l’envie de s’essayer à de nouveaux produits. En maniant des composants comme l’huile d’olive ou l’huile de prune dans la fabrication des savons, elles se sont intéressées à leurs propriétés qui répondaient aux besoins de différents types de peaux : la gamme cosmétique était née !
« Il nous fallait des ingrédients avec la botanique locale. On s’est donc replongé dans de vieux grimoires et recettes pour redécouvrir de la matière première qu’on n’utilise plus aujourd’hui mais qu’on utilisait beaucoup avant […] par exemple l’huile de pâquerette qui n’est pas très connue mais qui est utilisée depuis toujours. »
Là encore, il ne s’agit pas de multiplier les produits ou les ingrédients mais de rechercher la sobriété et la simplicité, en imaginant des produits multi-usages fabriqués à partir de peu de composants : des eaux florales, des huiles vierges, des bi-phases (qui couplent les deux), et des masques en poudre. « Si on veut être plus minimaliste dans tout ce qu’on fait, rationaliser notre façon de consommer, de vivre… il faut revenir à des choses saines et beaucoup plus simples, qui coûtent moins cher, et dans des contenants qu’on peut consigner. Donc de l’eau florale et de l’huile, ça suffit amplement. »
Huile de prune, de noisette ou de chanvre, chacune a ses propriétés, que vous pourrez découvrir sur les cartonnettes présentes en magasin. Ce qu’on peut déjà vous en dire : l’une sent la frangipane, l’autre la pâte à tartiner, et la dernière est surnommée “l’or vert” et considérée comme le couteau suisse de toutes les huiles !
Les bi-phases couplent eau florale et huile dans l’idée d’un produit complet et pas trop cher qui peut combiner soin nettoyant/démaquillant et nourrissant.
Les masques en poudre doivent être réhydratés avant utilisation avec de l’eau à laquelle on peut ajouter un petit peu d’huile avant application. Ils s’utilisent pour la peau comme pour les cheveux !
À l’étude actuellement chez Senza : une synergie d’huiles pour le visage, une gamme de crèmes minimalistes avec 4 ingrédients seulement et peut-être même un baume à lèvres multi usages… On a hâte de pouvoir tester !
À suivre à La Louve (dates à venir)
- Une présentation des produits Senza par les fondatrices le samedi 5/10 de 10h30 à 13h30 à la Louve
- Un atelier en petit groupe avec une facialiste pour expliquer les bons gestes au quotidien pour une routine beauté efficace et minimaliste
Les pépites Senza à retrouver prochainement dans les rayons de La Louve :
- Bi-phase réparateur bio 100 ml – 13,91€
- Bi-phase hydratant bio 100 ml – 13,91€
- Eau florale à la camomille labellisée Nature & Progrès 100 ml – 7,32€
- Huile de chanvre bio 50 ml – 8,05€
- Huile de noisette bio 50 ml – 16,33€
- Huile de prune bio 50 ml – 16,33€
- Masque en poudre apaisant labellisé Nature & Progrès 100 ml – 16,24€
- Masque en poudre exfoliant labellisé Nature & Progrès 100 ml – 16,24€
- Lessive labellisée Nature & Progrès 1 L – 5,34€
- Liniment pour bébé labellisé Nature & Progrès – 8,64€
- Savon à la mandarine labellisé Nature & Progrès 500 ml – 5,56€
Bon à savoir : tous les flacons de la marque Senza sont consignés.
Pour en savoir plus sur Senza : https://www.senza-nature.fr/
Crédits photo : ©Senza