La coopérative Enercoop est née en 2005, au moment de l’ouverture à la concurrence des marchés de l’électricité, pour proposer une alternative citoyenne et porteuse d’espoir : la production d’une énergie renouvelable, verte et propre, revendiquée comme un bien commun. Une position qui a plu à La Louve puisqu’Enercoop est notre fournisseur d’électricité depuis février 2017.

Une coopérative jumelle ?

On pourrait jouer aux jeux des sept différences entre Enercoop et La Louve. La première vient de fêter ses 20 ans tandis que le supermarché a soufflé ses 9 bougies. Enercoop est une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif), La Louve une SCC (société coopérative de consommation). Enercoop nous chauffe et nous éclaire, La Louve nous abreuve et nous nourrit. La première compte 65 000 sociétaires et 230 salariés, la seconde plus de 3800 coopérateurs actifs tout de même et 15 supers-salariés. Enercoop est un réseau de coopératives, tandis que La Louve travaille à le faire advenir par ses actions d’essaimage à travers la France.

Ce sont finalement les ressemblances qui sautent aux yeux, il y a comme un air de famille entre Enercoop et La Louve. Toutes deux sont des coopératives qui répondent à des besoins élémentaires et essentiels à la vie de leurs concitoyens. Elles sont toutes deux engagées : l’une pour la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique, l’autre pour une consommation raisonnée et une alimentation saine et qualitative. Une vision militante qui se retrouve dans leur modèle économique : société à lucrativité limitée, Enercoop s’engage à réinvestir plus de la moitié des bénéfices (57 en 2024 %) dans le projet, tandis que La Louve atteint les 100 %. Enercoop est en outre titulaire de l’agrément « Entreprise solidaire d’utilité sociale » (ESUS), qui est accordé aux entreprises solidaires dont l’écart de salaire est limité et dont les activités répondent à une utilité sociale.

Coude à coude, Enercoop et La Louve proposent ainsi une alternative bienvenue aux modèles dominants de consommation et d’organisation du travail ; elles sont transparentes sur la fixation des prix, revendiquent une activité la plus respectueuse possible de l’environnement et mènent des actions de sensibilisation auprès des consommateurs. Surtout, elles expérimentent avec succès un fonctionnement horizontal et démocratique, fondé sur la règle 1 personne = 1 voix, quel que soit son statut, quelle que soit sa contribution.

Des valeurs communes

Rien de plus naturel pour La Louve de choisir Enercoop comme fournisseur, et ce dès l’ouverture du magasin. « Le choix s’est fait parce qu’on avait des valeurs communes » a rappelé Matthieu lors de son interview chez notre partenaire[1], il s’agit de « placer l’humain et la coopération avant les profits et de réinvestir dans la coopérative, ce qui permet d’avoir un outil solide ».

Être client chez Enercoop permet ainsi à La Louve de prolonger son engagement citoyen en soutenant un fournisseur d’énergies exclusivement renouvelables. Celui-ci s’engage en effet à couvrir les besoins de ses clients à totalité même si au niveau de l’interrupteur, l’énergie peut provenir d’une centrale nucléaire en raison de sa situation dominante au sein d’un réseau interconnecté au niveau national (le nucléaire représente 73 % de la consommation française).

Impossible donc de savoir d’où provient l’électricité qui fait marcher La Louve. Il y a de fortes chances qu’elle ne soit ni locale ni verte, car les sources de production en Île-de-France (le plus souvent des toitures d’établissement scolaire, de hlm, de centre sportif,…) sont loin de couvrir les besoins de ses plus de 12 millions d’habitants. La situation n’est pas idéale, mais La Louve, par son engagement chez Enercoop, reste cohérente avec sa vision du monde et contribue à son niveau aux changements nécessaires pour aller vers un monde soutenable et résilient.

La Louve : un bon élève ?

Avec ses 1450 m², La Louve consomme en moyenne 212000 kilowatt-heures par an, ce qui la place dans la fourchette basse pour ce type d’activités. Les choix opérés par La Louve, à rebours de ce qui se pratique dans les supermarchés traditionnels, y sont sans doute pour quelque chose : l’absence de panneaux publicitaires, de toute ambiance sonore et de lumières criardes sont autant de dépenses en moins. Une consommation raisonnée qui est promue par les salariés et bien comprise par les coopérateurs qui, toujours au quotidien, pensent à bien fermer les lumières des portes des frigos ! Ça commence avec de tout petits riens… qui font les grandes rivières comme chacun sait.

Pour progresser et consommer moins, Enercoop met à votre disposition sur son site internet un ensemble de ressources : des analyses précises, des vidéos pratiques et des services complets. Une démarche intitulée « Plus d’actes, Moins de watts », qui accompagne entreprises et particuliers vers la sobriété énergétique[2]. Car, comme le rappelle la coopérative, « l’énergie la moins polluante est celle qu’on ne consomme pas ». Les enjeux sont énormes avec une consommation générale qui ne faiblit pas, qui se déporte sur les usages numériques par exemple, et alors qu’une véritable explosion est annoncée avec la généralisation des IA.

 

 

Matthieu, interviewé par Enercoop

La bataille pour un monde plus sobre n’est pas encore perdue et on souhaite à la coopérative Enercoop de perdurer, se développer et peut-être un jour parvenir à surpasser les acteurs historiques, héritiers du Vieux Monde, en devenant le premier producteur d’électricité française. La Louve sera en tout cas toujours à ses côtés.

[1]. Voir l’article sur https://www.enercoop.fr/blog/actualites/nationale/la-louve et la vidéo à l’adresse https://www.youtube.com/shorts/PjYWz_hh34o

[2]https://www.enercoop.fr/notre-offre/economies-d-energie/plus-d-actes-moins-de-watts