Le frère et la sœur sont dans le service du vendredi semaine B, 10h45 : « Le meilleur créneau, une équipe nombreuse, des gens hyper investis, même les volants sont conquis ! » Ça donne le ton. Au départ, ils choisissent le même créneau pour passer du temps ensemble, mais on comprend rapidement en discutant avec eux que leur investissement dans le magasin a largement dépassé l’intention première. Ils sont arrivés à La Louve, avant même l’ouverture du magasin, attirés par le concept de la Park Slope, et se souviennent « des rayons à moitié vides ». Aujourd’hui tout leur plaît, ils sont toujours « super contents » de faire leurs courses : le vrac, les fruits et légumes… « On adore tout tout ! »
Julien ne voulait pas être coordo, déjà trop de tâches d’organisation, de réflexion dans son boulot. Mais poussé par les autres coops, vu son contact facile avec tout le monde, il capitule. Et quand la deuxième place se libère, il la propose à « Chacha ». Voilà la fine équipe aux commandes pour coordonner dans la bienveillance, surtout ne pas faire les chefs et… « boire des cafés ». Ils se désignent en rigolant comme la « famille régnante ».
Leur fait d’arme ? Avoir collé le sticker « La Louve » sur la devanture. Ils avaient déjà une petite expérience de l’exercice, plus technique qu’il n’y paraît : « faut bien faire attention aux bulles ». Mais ils ne se sont pas arrêtés là : les poubelles de tri, le zoning… Leur empreinte est partout dans le magasin.
Le duo créatif anime aussi un atelier de céramique et beaucoup de coops s’y retrouvent pour prendre des cours. Leur mère adorerait faire partie de La Louve mais habite trop loin ; le vin bio de leur oncle est dans les rayons ; ils ont aussi une anecdote sur Jean-François rencontré par hasard dans le Morvan… On a compris, La Louve est bien plus qu’un supermarché coopératif dans leur vie.