Michel Le Boedec, ancien DRH, et Arnaud Vojinovic, en charge de nombreux recrutements dans sa carrière, constituent aujourd’hui le petit comité RH de La Louve. Des bénévoles dont le temps, les compétences et l’éthique sont indispensables au fonctionnement de notre entreprise.
Ils initient les recrutements, rédigent les contrats de travail. Jusqu’à fin 2020, ils ont assuré chaque mois la gestion de la paye en lien avec le cabinet comptable et la gestion administrative pour décharger les salariés. Ils ont aussi pris en charge certains dossiers ponctuels mais très chronophages, comme la rédaction de ce qu’on appelle le « document unique ». Ce document, légalement obligatoire, inventorie tous les risques professionnels auxquels peuvent être exposés les salariés (bruit, produits chimiques, troubles musculo-squelettiques, risques de maladie ou d’accident, risques psychosociaux…) et les mesures prévues par La Louve pour les prévenir. C’est maintenant chose faite après un gros travail en 2018-2019.
En 2018, il a été décidé d’adhérer à une convention collective, celle du commerce de détail des fruits et légumes, épicerie et produits laitiers. Elle assure des salaires plancher et des statuts cadre et agent de maîtrise aux salariés. Ainsi, tous sont embauchés au même salaire : 2 309,21 € brut mensuels (un peu plus de 1 800 € net avant impôt, soit 1,87 Smic) et tous passent au statut cadre au bout d’un an d’ancienneté. Ils touchent par ailleurs une prime de fin d’année de 400 € et leurs heures de nuit (de 6 h à 7 h et de 21 h à 22 h) sont majorées de 25 %.
La Louve avait fait le choix de salaires modérés à son lancement en 2016 afin de ne pas alourdir ses charges et d’améliorer son résultat. Fin 2019, au vu des bons comptes du supermarché et de la charge de travail et des responsabilités assurée par les salariés, une augmentation des salaires des cadres a été votée en AG : + 375,96 € brut, soit une rémunération désormais de 2 997,58 € but mensuels (2 300 net) afin de rejoindre le salaire plancher prévu par la convention collective pour des emplois de ce type.
Ce bel envol de La Louve a aussi rendu possible et nécessaire l’embauche de deux nouveaux salariés lancée fin 2019. Ces recrutements sont une autre charge de travail importante pour le comité et un processus qui a évidemment été un peu retardé et compliqué en temps de Covid.
« On publie d’abord un appel à candidatures auprès des coops, c’est notre cible prioritaire », explique Michel. De fait, la plupart des salariés étaient membres de La Louve avant leur embauche, mais libre aux coopérateurs de faire suivre les annonces en dehors de la « meute » : pas de sectarisme ! À chaque recrutement, c’est 50 à 60 candidatures à examiner. « Preuve que travailler à La Louve est assez attractif », se réjouit Michel.
Le comité RH fait une présélection et environ 25 candidats sont retenus pour être vus en entretien avec un membre du comité et un salarié. Une short-list de 7 ou 8 postulants est alors reçue par d’autres salariés. In fine, ce sont les salariés qui choisissent leur futur·e collègue, car le fonctionnement d’équipe est particulièrement important à La Louve. Pour rappel, il n’y a ni manager ni patron dans notre supermarché : tous les salariés sont sur un pied d’égalité en termes de responsabilités et de rémunération.
Pour tout vous dire, Michel et Arnaud se sentent parfois un peu seuls au comité RH : « On était plus au début, et il y a des activités récurrentes qui prennent du temps », explique Arnaud. Si des bonnes volontés ont envie de mettre la main à la pâte, qu’elles n’hésitent donc pas à se manifester !