Cette plante, dont les racines ont une odeur de punaise écrasée, serait un remède efficace pour calmer les insomnies…
Auriez-vous le courage de tenter ?

C’est une des anecdotes préférées de l’équipe salariée de La Louve. Un jour, une très forte odeur a été détectée sur la surface de vente du magasin. Les équipes en place ont ratissé La Louve de fond en comble, convaincues que la pestilence était d’origine animale, craignant de tomber sur une carcasse de souris ou autre surprise peu ragoûtante…

Que nenni ! Le coupable a fini par être identifié : il s’agissait tout simplement de l’odeur de la valériane. Des sachets de cette plante séchée venaient d’être placés en rayon, à côté d’autres tisanes homéopathiques. Les sachets ont été illico scellés et rangés dans le stock, et le problème fut réglé. Soulagement général.

Des racines aux vertus relaxantes
Mais alors, à quoi sert cette plante à l’odeur si désagréable ? L’herbier de la BNF la compare à l’odeur très reconnaissable d’une punaise écrasée, image moins radicale qu’un rongeur mort mais toujours assez rebutante. La valériane, dont le nom officiel est valeriana officinalis, est une plante originaire de la province romaine de Valeria, qui correspond à l’emplacement actuel de la Hongrie et de la Croatie. Dès l’Antiquité, elle est utilisée pour traiter les troubles du sommeil : les racines de cette plante à tige cylindrique et à fleurs blanches seraient, une fois séchées et consommées, un remède très efficace pour dissiper les insomnies, mais aussi calmer les palpitations dues au stress.

Petit bond dans l’histoire : la valériane a également connu un pic d’utilisation durant la Première guerre mondiale, pour apaiser l’anxiété générée par les bombardements. C’est logique : une fois ingérés, les composés chimiques de la valériane se lient aux récepteurs cérébraux qui sont spécifiques aux benzodiazépines, molécules tranquillisantes, et à ceux du GABA, le principal neurotransmetteur inhibiteur qui agit pour réduire l’activité neuronale.
Pour résumer, la valériane agit comme un signal qui ordonne à l’organisme de ralentir.

Gélules, huile ou tisane ?
De nos jours, la valériane se trouve plutôt sous forme de compléments alimentaires, où la poudre est soigneusement encapsulée dans une pilule pour en contenir l’odeur… même si les plus valeureux peuvent tenter une tisane. A La Louve, on en trouve sous forme de gélules mais aussi d’huile essentielle. N’hésitez pas à nous faire signe si vous voulez tenter l’expérience de l’infusion de racines (possibilité d’en commander par 6 sachets), même juste pour faire plaisir à votre boule de poils préférée : apparemment, les chats en sont complètement dingues !

Les sources :
L’herbier de la BNF
Pharma GDD
A. Vogel (les articles scientifiques sont cités en bas de page)