Pour faire face à l’augmentation d’activité du supermarché, La Louve a embauché en 2020 deux salariés supplémentaires. Aide à la gestion des stocks, à l’organisation du réassort, appui aux équipes : Aurélie et Antoine ont pour rôle d’améliorer le fonctionnement de notre supermarché. Faites leur connaissance dans ces lignes si vous ne les avez pas encore croisés dans nos rayons.
Leur recrutement a été un peu retardé par la crise sanitaire mais nos deux nouveaux salariés, cogestionnaires du magasin, sont maintenant en poste. Leur mission principale est d’être dans le magasin, pour plus de disponibilité auprès des coordinateurs d’équipe et des coopérateurs en service. Cela permet également aux autres salariés de consacrer plus de temps à leurs activités principales (tâches administratives, gestion des fournisseurs et des commandes…). Par leur suivi permanent des stocks et des produits en rayons, leur connaissance des tâches réalisées par les équipes précédentes, leur connaissance du magasin, Antoine, le matin, et Aurélie, l’après-midi, permettent de fluidifier la liaison d’un créneau à l’autre, de mieux organiser les priorités de chaque service et d’orienter et de répondre à toutes les questions des coopérateurs.
Antoine, le voisin du matin
Antoine habite à quelques minutes de La Louve et souffre ainsi moins que d’autres de ses arrivées aux aurores, mais on salue quand même le courage de notre cogestionnaire du matin.
Ce poste proposé par La Louve coche toutes les cases de ce que recherchait Antoine à l’issue d’un bilan de compétences réalisé en 2019 : un projet concret, un boulot qui a du sens et qui permet de toucher à plein de choses différentes.
Cela faisait un petit moment que ce grand barbu se cherchait professionnellement, après l’arrêt brutal d’Autolib en août 2018 et donc de son emploi pour ce service d’auto-partage. « J’avais fait une formation qui ne m’avait pas plu, trouvé un boulot comme responsable d’entrepôt dans une start-up, mais ça ne me convenait pas. Le bilan de compétences m’a aidé à comprendre ce que je cherchais », explique-t-il.
Coopérateur de la première heure ou presque, le jeune homme n’a pas hésité longtemps à postuler à La Louve. Il passe donc un premier entretien en février, face à Arnaud et Michel, bénévoles du comité RH (lien vers article), et Mathilde, salariée : « Je voulais vraiment décrocher ce job, j’avais bossé ma lettre de motivation, mais à l’entretien, j’ai eu l’impression de ne dire que de la merde ! ». Pas tant que ça visiblement car, même si le processus de recrutement est provisoirement suspendu à cause du chaos créé par la situation sanitaire au printemps, Antoine sera finalement embauché en juillet après deux autres entretiens avec l’équipe salariée.
Et depuis ? Il a l’air de s’épanouir : « Les relations avec les coopérateurs se passent très bien, c’est un aspect que j’aime beaucoup. C’est très stimulant. C’est un taff particulier de gérer une équipe qui change tout le temps. J’ai appris petit à petit et on m’a permis de le faire : mes collègues sont très à l’écoute, j’ai beaucoup de chance ».
Ce job touche-à-tout et toujours en mouvement semble en effet bien correspondre à la personnalité du jeune homme qui a aussi l’habitude de prêter ses bras au Secours populaire, à l’association Paris Tout P’tits (qui aide les familles démunies avec des bébés) ou à des actions de protection des animaux. Lorsqu’il a encore de l’énergie à revendre, il aime aussi la consacrer au sport, en particulier aux sports de combat. Quand il arrive à tenir en place, vous pourrez quand même le trouver à lire, écouter de la musique (ou au cinéma dès que les salles rouvriront).
Aurélie et La Louve, ça matche l’après-midi
C’est une belle rencontre entre La Louve et cette jeune femme originaire de Poitou-Charentes, installée à Paris depuis 2011. En 2018, après cinq ans et demi à la direction générale des finances publiques à Bercy, Aurélie en a marre : marre de passer ses journées derrière un bureau à traiter des mails, marre d’écrire des notes ou de faire des PowerPoint qui sont à peine lus…). Elle a envie de changement, d’un poste qui bouge ! Alors elle se met en disponibilité « pour prendre du temps pour faire autre chose, confirmer mon envie d’un autre métier… ».
C’était début 2019. « J’avais repéré une formation pour travailler en magasin bio qui commençait en septembre et une amie m’a parlé de La Louve que je ne connaissais pas ». « J’habite dans le 15e », précise-t-elle pour sa défense. « J’ai tout de suite été emballée » : on lui pardonne donc.
« J’ai commencé à faire plein de services, en volante, sur différents créneaux pour tester un maximum de choses et savoir si cet univers du commerce me plaisait vraiment et pour cumuler des services, car je savais que pendant ma formation, entre les cours et l’alternance dans un magasin bio, ce serait assez prenant ». Son expérience de coopératrice lui confirme qu’elle est sur la bonne voie professionnelle et elle se lance donc dans cette formation. « La partie théorique était intéressante, engagée, on apprenait des choses sur les produits, l’alimentation… » mais l’alternance en entreprise la déçoit : « le magasin bio où j’étais en stage était géré par quelqu’un qui venait de la grande distribution et qui ne connaissait rien au bio. C’était très commercial, on retrouvait les mêmes travers que dans les autres commerces, comme mettre les produits les plus chers à la hauteur des yeux des clients. »
Elle réalise que le plus important n’est pas vraiment la nature des produits vendus, mais le cadre de travail. Quand elle voit passer l’annonce de La Louve, Aurélie sait donc que c’est le job parfait : « le côté non lucratif, coopératif, avoir une organisation qui convient au plus grand nombre… » Et bingo : « j’aime aider les coops, faire que les choses se passent bien, contribuer à améliorer le fonctionnement du système », même si le rythme des journées est soutenu : « je dépasse facilement les 10 000 pas par jour ! », s’amuse-t-elle.
L’arrêt des services lié à la crise sanitaire a pour l’instant obligé les deux salariés à passer plus de temps que prévu à faire les tâches normalement effectuées par les coopérateurs. L’avantage, c’est qu’ils ont appris à connaître le magasin et toutes les procédures vitesse grand V. Le retour des services leur permet maintenant de jouer pleinement leur rôle d’appui aux équipes et de se consacrer également aux missions spécifiques qui ont été confiées à chacun.
– Aurélie est ainsi chargée, avec Mathilde, de peaufiner les procédures de ménage et les fiches techniques qui ont été élaborées pendant le confirment. Elle s’occupera aussi de l’économat : gestion des stocks et commandes des produits nécessaires au fonctionnement du magasin. Elle a également pour objectif de remettre en route le vrac liquide en imaginant un fonctionnement plus efficace (plus propre et provoquant moins de pertes que le système mis en place initialement).
– Antoine, quant à lui, est en charge de la gestion des invendus, notamment des fruits et légumes abîmés. Il assure donc la liaison avec les associations qui les récupèrent. Il s’occupe également du traitement des déchets et de la gestion des cartons et des cagettes vides, pour que tout soit compacté quand l’entreprise Cèdre vient les chercher le lundi.
Enfin, pour rester polyvalents malgré leurs postes spécifiques, les nouveaux n’échappent pas à une des principales tâches des salariés : chacun d’entre eux doit gérer deux (petits) fournisseurs.